Réalisation : Alfonso Cuarón
Scénario : Alfonso Cuarón
Acteurs principaux : Yalitza Aparicio, Marina de Tavira, Nancy García
Synopsis
Durant les années 70, dans le quartier de Rome, situé près du centre-ville de Mexico, vit une famille de la haute bourgeoisie composée de Mme Sofia (Marina de Tavira), son mari médecin et ses quatre enfants. En arrière-plan, Cléo (Yalitzia Aparicio), une jeune femme de ménage indigène qui, avec Adela (Nancy García), s’occupent principalement des quatre enfants de la maison. Cleo est la première à se lever le matin afin de réveiller les enfants et les préparer pour aller à l’école et la dernière à partir se coucher, après avoir tout nettoyé, tandis que ses employeurs ne cessent de se disputer à huis clos. Sa vie harmonieuse sera perturbée par des événements privés et publics. Dans cette lettre d’amour aux femmes qui l’ont élevé, Cuarón s’inspire de sa propre enfance pour dresser un portrait réaliste et émotionnel des conflits domestiques et des hiérarchies sociales pendant les troubles politiques des années 1970.
Mon avis
Mon avis est très mitigé. D’un côté, il est indemniable qu’Alfonso Cuarón a un don pour filmer des scènes très belles et très travaillées. Le film nous plonge dans l’univers de la bourgeoisie et des domestiques durant une période politique difficile marquée notamment par le massacre du Corpus Christi. En effet, le 10 juin 1971 (fête du Corpus Christi) à Mexico, sous la présidence de Luis Echeverría Álvarez, un groupe paramilitaire au service de l’État appelé « Los Halcones » réprima une manifestation étudiante par la violence. On compte environ 120 victimes dont une jeune fille de 14 ans. D’un autre côté, le film se veut un peu trop sexiste à mon goût, donnant une image très négative de la gente masculine. Toutes les femmes semblent constamment subir les abus des hommes.