Biographie de Christophe Colomb

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Il y a peu de personnages dans l’histoire qui ont été aussi controversés et ambigus que le navigateur Christophe Colomb. Découvreur de l’Amérique, bien qu’il ne l’ait jamais connue, il est mort avec l’idée qu’il avait trouvé une nouvelle route vers les Indes. Nous vous racontons tout sur Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique.

Sa véritable identité, ses origines, son éducation, son lieu de naissance, toutes ces données sont restées inconnues tout au long de l’histoire, provoquant des dissensions et des débats entre biographes et historiens. Dans cet article, nous avons l’intention de clarifier certains doutes et de créer une chronologie des faits pour une meilleure compréhension et aussi de faire référence à d’autres théories sur la découverte ou non de l’Amérique par Christophe Colomb en tenant compte de sa connaissance des voyages des Vikings en Amérique.

Qui était Christophe Colomb ?

Cristoforo Colombo est né à Gênes en 1451 et est mort à Valladolid en 1506. Les origines de cet illustre navigateur, peut-être italien, ont été un mystère tout au long de l’histoire, un mystère nourri à la fois par lui et par son premier biographe, son fils Hernando Colombo.

Données biographiques

La biographie de Christophe Colomb indique qu’il a commencé comme un modeste artisan et commerçant, entrant en contact avec la mer par le biais du cabotage, qui est le transport maritime ou fluvial de personnes, de marchandises et de bagages nationaux à des fins commerciales.

En 1476, la flotte génoise dans laquelle il voyageait a fait naufrage lors d’une attaque de corsaires français près du cap Saint-Vincent (Portugal). Depuis lors, Christophe Colomb s’est établi à Lisbonne comme agent commercial de la maison Centurione, pour laquelle il a effectué des voyages à Madère, en Guinée, en Angleterre et même en Islande (1477).

Il se passionne pour la cartographie, acquiert ses connaissances de manière autodidacte, se cultive dans les langues classiques qui lui permettent de lire les anciens traités géographiques. Des classiques tels qu’Aristote ou Ptolémée, qui défendaient la sphéricité de la Terre.

Comment est née l’idée d’aller en Amérique ?

Christophe Colomb est parti de l’idée que, la Terre étant sphérique, la côte orientale de l’Asie pouvait être facilement atteinte en naviguant vers l’ouest. Une série de calculs erronés lui avaient fait sous-estimer le périmètre terrestre et l’avaient amené à supposer, par conséquent, que le Japon se trouvait à 2 400 milles nautiques des îles Canaries, distance qui, en réalité, est celle qui sépare les Antilles de l’archipel des Canaries.

Certes, certains marins portugais, experts en navigation atlantique, l’ont informé de l’existence d’îles qui permettraient une escale dans la navigation transocéanique, et il est même possible qu’il ait eu des nouvelles de l’existence de terres à explorer de l’autre côté de l’océan, venant de marins portugais ou nordiques (ou des rôles de son propre beau-père, colonisateur de Madère).

En 1480, Christophe Colomb était déterminé à réaliser l’entreprise d’ouverture d’une route navale vers l’Asie depuis l’ouest, en se basant sur l’hypothèse correcte que la Terre était ronde, et sur la double erreur de la supposer plus petite qu’elle ne l’est et d’ignorer l’existence du continent américain, qui faisait obstacle à la route projetée. Un voyage de découverte que je n’aurais jamais imaginé.

Le contexte commercial rendait le projet d’un intérêt économique incontestable puisque les échanges européens avec l’Extrême-Orient, basés sur l’importation d’épices et de produits de luxe, étaient extrêmement lucratifs.

Jusqu’à présent, le commerce avec le Moyen-Orient se faisait par voie terrestre, ces routes étaient contrôlées par les Arabes. D’autre part, les Portugais tentent depuis des années d’ouvrir une route maritime vers l’Inde le long de la côte africaine, une entreprise qui sera achevée par Vasco Da Gama en 1498.

Quelques années avant la découverte de l’Amérique, les voyages maritimes portugais vers l’Inde le long de la côte africaine et en suivant la route vers l’est à travers l’océan Indien ont servi de stimulant à d’autres navigateurs européens qui pensaient qu’il était possible d’atteindre les régions de l’Asie de l’Est en naviguant vers l’ouest.

Christophe Colomb a émis l’hypothèse que le diamètre de la Terre était si petit que l’Asie pouvait être atteinte en naviguant de l’Europe vers l’ouest. Le projet n’était pas nouveau, il était même populaire parmi les cartographes et les navigateurs comme alternative possible à la longue route des épices. A tel point que l’une des plus grandes craintes de Christophe Colomb était que quelqu’un d’autre le devance dans la traversée de l’Atlantique.

Mais ce que ni lui ni les sages ou les marins de l’époque ne pouvaient imaginer, c’était l’immense étendue de la « terra incognita », ou l’immensité inattendue du Pacifique. C’est la véritable découverte scientifique qui a commencé ce jour-là en 1492 : non seulement un « Nouveau Monde » est apparu, mais l’ancien globe s’est agrandi jusqu’à atteindre presque le double de sa taille supposée.

La découverte de l’Amérique

La découverte de l’Amérique a été considérée comme l’événement le plus important de l’histoire du monde. Avec la découverte de l’Amérique, une longue période historique telle que le Moyen-Âge s’est achevée. Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492, le jour du Pilar, l’expédition dirigée par l’amiral Christophe Colomb et financée par le roi Isabelle Ier de Castille et le roi Ferdinand II d’Aragon, fait sa première apparition.

Christophe Colomb était parti deux mois et neuf jours plus tôt, le 3 août 1492, du port de Palos (Huelva), à la recherche d’une route nouvelle et inconnue vers l’Inde, traversant l’Atlantique à l’ouest car il était certain que la terre était ronde.

Son équipage a voyagé avec l’amiral dans trois navires, les caravelles La Pinta, La Niña et le nao Santa María. Le nao était le plus grand, en bois de Cantabrie, sur lequel l’amiral voyageait. La première observation du continent a été criée par Rodrigo de Triana, depuis la caravelle La Pinta, car c’était la plus rapide, celle-ci naviguait devant la Santa María. La première observation du continent a été décrite par Christophe Colomb comme une « Isleta » que les Indiens (comme il croyait avoir atteint l’Inde), appelaient Guanahani.

Cette île sera plus tard rebaptisée par Christophe Colomb sous le nom de San Salvador. San Salvador faisait partie de l’archipel des Antilles, peut-être une île de ce que nous appelons aujourd’hui les Bahamas.

Contexte historique de la découverte de l’Amérique

Le XVe siècle a été une période de progrès difficiles mais progressifs dans l’exploration du monde, motivés par la recherche de routes commerciales alternatives pour atteindre les Indes.

En fait, on peut dire que les difficultés croissantes de l’Empire byzantin, qui allait finalement s’effondrer avec la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, ont contraint les Européens de l’Ouest à chercher des routes alternatives vers l’Asie.

Le résultat de ces expéditions fut la conquête des îles Canaries par la Castille, qui commença en 1402 sur l’île de Lanzarote et se termina en 1496 avec la conquête de Tenerife.

Dans ce contexte, Christophe Colomb, a présenté à la couronne du Portugal un projet pour atteindre les Indes depuis l’Ouest.

Les Portugais l’ont rejeté, car leurs marins faisaient des progrès importants dans leurs voyages le long des côtes africaines. Une route plus fiable que la traversée de l’océan inconnu et inhospitalier. Son projet était une véritable aventure sans aucune garantie.

Le fait que les calculs de navigation, que Christophe Colomb avait effectués, étaient basés sur des routes qui partaient des îles Canaries, un petit détail que les Portugais n’étaient pas prêts à assumer, car si la compagnie réussissait, son itinéraire devrait être partagé avec la couronne de Castille, le royaume du Portugal perdant son exclusivité.

C’est alors, devant le refus des Portugais, que Christophe Colomb, qui était aux ordres du roi du Portugal, proposa aux rois catholiques le projet d’atteindre les Indes en suivant une route vers l’ouest au lieu de longer tout le continent africain.

Pour réaliser son projet, Christophe Colomb est parti de l’idée de la sphéricité de la Terre, une question controversée à l’époque. Enfin, par les Capitulaciones de Santa Fe, dans lesquelles il est stipulé que le marin recevra les titres d' »amiral de la mer océanique » et de « vice-roi » des terres qu’il découvre, il recevra également un dixième des bénéfices obtenus. Les Rois Catholiques se sont mis d’accord avec Christophe Colomb pour lancer l’expédition.

Les voyages de Christophe Colomb

Comme les Rois Catholiques étaient désavantagés par rapport aux Portugais dans la compétition pour atteindre les Indes. Les royaumes de Castille et d’Aragon décident de soutenir le projet de Christophe Colomb. Cependant, il a fallu sept ans pour qu’elle devienne réalité car, jusqu’en 1492, son principal objectif était d’expulser les musulmans de la péninsule.

Premier voyage de Colomb (3 août 1492-15 mars 1493)

En avril 1492, les rois Isabelle et Ferdinand signent un accord avec Colomb, les Capitulaciones de Santa Fe. Celles-ci établissent que Colomb recevra l’Amirauté perpétuelle, la Vice-royauté et le Gouvernorat de toutes les terres qu’il a découvertes et – en plus – un dixième des richesses trouvées.

Tout est prêt et, le 3 août 1492, Christophe Colomb quitte Puerto de Palos avec trois bateaux, La Pinta, La Niña et La Santa María. Christophe Colomb a navigué vers les îles Canaries puis vers l’ouest, atteignant l’île de Guanahani (San Salvador, Bahamas) le 12 octobre 1492. Pour la première fois, un groupe d’Européens met le pied sur le sol américain, bien que ni Colomb ni son équipage n’en soient conscients.

Au cours de ce voyage, il découvre également Cuba et Hispaniola (Saint-Domingue), et y construit même un premier établissement espagnol avec les restes de l’épave du Santa Maria, Fort La Navidad. Persuadé d’avoir atteint la côte asiatique, il retourne en Espagne avec les deux navires restants en 1493.

Deuxième voyage de Colomb (25 septembre 1493 – 11 juin 1496)

Une fois qu’une nouvelle route vers les Indes a été découverte, il s’agissait maintenant de s’installer rapidement pour faire apparaître clairement la présence espagnole et donc de les déclarer territoires appartenant à la couronne de Castille. Nous ne devons pas oublier que tous les grands empires avaient besoin des marchandises qui venaient de l’Est et que leurs routes payaient des tarifs élevés.

Un autre objectif, non moins important, était de trouver un moyen d’atteindre l’Inde et Catay, où se trouvaient les principaux ports commerciaux de l’Orient, et de réaliser ainsi une route commerciale propre et celle de l’Espagne.

Le 3 novembre 1493 et pour la deuxième fois, Christophe Colomb aperçoit la côte du nouveau continent, c’est une île qu’il appelle La Deseada, on ne sait pas très bien si c’est à cause du désir normal de voir la terre ou de trouver une des îles appartenant à l’archipel des Antilles qu’il a essayé de trouver lors de son premier voyage et n’a pas réussi.

De La Deseada, il se dirige vers le nord pour découvrir l’île de Porto Rico, en suivant l’archipel jusqu’à ce qu’il atteigne à nouveau Hispaniola, où il trouve le Fort de La Navidad, totalement détruit après un soulèvement indigène mené par le cacique et cannibale Caonabo. Le fort qui avait été créé avec les restes de la Santa Maria a été brûlé et détruit et tous ses membres sont morts.

Mais Hispaniola pouvait contenir de grandes mines d’or, pour une raison qu’elles ont été reçues avec des cadeaux faits de l’or le plus pur, ce qui a rendu nécessaire la création d’une nouvelle colonie sur l’île. Colomb a fondé une nouvelle colonie le jour du Roi 1494, dans un endroit plus approprié et plus abrité. Ce village ne pouvait pas avoir d’autre nom que celui d’une reine La Isabela.

Après avoir fondé cette nouvelle colonie, Cristóbal Colón continue ses explorations en suivant la ligne de côte pour arriver à une nouvelle île, ce furent les côtes de l’île Juana aujourd’hui Cuba, nom qui reçoit en l’honneur de l’Infante Juana fille des Rois Catholiques. L’île de Juana avait déjà été découverte lors de son premier voyage. L’exploration s’est donc poursuivie jusqu’à l’arrivée sur l’île de Santiago, aujourd’hui la Jamaïque, le 5 mai 1494. Après cette découverte, Christophe Colomb se mit en route vers le sud.

Lors de ce second voyage, sur l’île d’Hispaniola, il a observé l’éclipse lunaire du 14 au 15 septembre 1494 et, comparant ses heures de début et de fin avec celles enregistrées dans les observations de Cadix et de Sao Vicente au Portugal, il en a déduit définitivement la sphéricité de la Terre déjà décrite par Claudio Ptolémée.

Avec la découverte de ces nouveaux territoires et après avoir exploré la nouvelle île de Santiago, après avoir navigué entre les différents îlots, il a repris la mer pour Hispaniola d’où il est parti pour Cadix, où il est arrivé le 11 juin 1496.

Troisième voyage de Colomb (30 mai 1498-25 novembre 1500)

Deux ans plus tard et après avoir préparé son voyage en détail, Christophe Colomb quitte pour la troisième fois le port de Sanlúcar de Barrameda pour le nouveau continent. L’objectif est désormais plus clair : annexer le plus de territoire possible à la couronne espagnole et obtenir l’or et les trésors qui semblent abonder dans ces nouveaux territoires.

Fin juillet 1498, Christophe Colomb arrive sur l’île de Trinidad. Colomb avait promis de baptiser le prochain endroit qu’il découvrirait en l’honneur de la Sainte Trinité, peut-être était-il guidé par la Trinité ou peut-être était-ce une coïncidence, mais le 31 juillet 1948, ils ont vu trois sommets au loin et les ont appelés Montes de Trinidad.

De là, il s’est dirigé vers le nord, arrivant à l’embouchure de l’Orénoque, une région à laquelle il a consacré plusieurs jours, parcourant tout le golfe de Paria. Pour la première fois, Christophe Colomb se trouvait sur le continent, jusqu’à présent il n’avait découvert que des îles, mais l’apparition de l’Orénoque avec ses eaux douces l’a convaincu qu’il avait atteint un continent. Cette région a été nommée Tierra de Gracias en raison de la gentillesse de ses habitants.

Le 15 août 1498, Christophe Colomb a vu trois îles, dont deux petites, arides et apparemment inhabitées, ce sont les actuelles Coche et Cubagua, toutes deux séparées d’une troisième île plus grande et couvertes de végétation. Cette île a reçu le nom d’Asuncion, aujourd’hui connue sous le nom d’Isla Margarita. Ses habitants indigènes très amicaux ont diverti Christophe Colomb et son expédition avec de belles perles, ce qui n’est pas passé inaperçu aux yeux des explorateurs espagnols.

Le fait qu’il soit revenu de son second voyage sans les trésors promis à la couronne et sans avoir trouvé la route des Indes avait porté un coup à l’esprit de la cour espagnole, qui voyait ses coffres se vider par le coût excessif de ces expéditions, ainsi qu’à l’équipage qui accompagnait Colomb, lui aussi obsédé par la richesse et le pouvoir, et qui ne voyait pas ses aspirations satisfaites.

Lorsque, après avoir exploré ces nouveaux territoires, Christophe Colomb revint à Hispaniola, le détachement qui s’y trouvait s’était mutiné en raison de son mécontentement face au manque de trésor et de richesse. Christophe Colomb a été contraint de négocier en proposant qu’ils retournent sur l’île de Cubagua, nouvellement découverte, pour former une nouvelle colonie dédiée au commerce des perles. C’est là qu’est née, en 1528, la première ville fondée par les Espagnols sur le nouveau continent et qui s’appelait Nouvelle Cadix.

Au vu des plaintes constantes du détachement espagnol, des soulèvements continus et de l’incompétence des frères Colomb à prendre en charge l’administration des nouvelles terres, ajoutés aux dépenses occasionnées par l’île d’Hispaniola, les Rois Catholiques décidèrent d’envoyer un juge d’instruction, M. Francisco de Bobadilla.

Après avoir entendu les plaintes, il procède à l’arrestation de Christophe Colomb et de ses frères Diego et Bartholomée, qui, enchaînés, commencent leur voyage de retour en Espagne, en arrivant à Cadix le 25 novembre 1500. Christophe Colomb a été libéré par la reine Isabelle mais a dû renoncer aux droits de gouverneur qui lui avaient été accordés, son prestige étant maintenant tombé à l’eau.

Malgré les problèmes causés par la perte de ses pouvoirs, Christophe Colomb entame son quatrième et dernier voyage, mais avec une série d’interdictions, comme celle d’atterrir à Hispaniola. L’objectif de ce voyage était de trouver un détroit, le détroit de Malacca, qui lui permettrait d’atteindre les Indes, à l’ouest des Antilles, puisqu’il était clair que celles-ci n’en étaient pas, bien qu’elles ne puissent pas être très éloignées des terres qu’il avait découvertes.

Il a quitté le port de Cadix avec deux caravelles et deux navires : La Capitana, La Gallega, La Vizcaina et le Santiago de Palos, le 11 mai. En passant par les îles Canaries, il a atteint les Indes en 30 jours.

Avec le retour de Francisco de Bobadilla et le renvoi de Colomb comme gouverneur, les Rois Catholiques ont envoyé Nicolás de Ovando pour occuper les deux postes dans la colonie. Lorsque Christophe Colomb est arrivé sur Hispaniola, une forte tempête avait éclaté, les navires endommagés tentant d’atteindre le port, une manœuvre que le nouveau gouverneur lui a refusée, lui interdisant de débarquer sur l’île. Face à la possibilité de perdre tous les navires, Christophe Colomb met le cap sur l’île de la Jamaïque, où il peut se réfugier.

Après presque deux mois de fortes tempêtes, l’amiral met le cap vers l’ouest, atteignant la côte du Honduras et découvrant l’île de Guanaja. Il a rencontré le cacao pour la première fois au cours de cette expédition lorsque, en passant devant un bateau indigène maya, ils lui ont offert une poudre brune qu’ils ont appelée cacao.

À leur arrivée à Punta Cajina, aujourd’hui appelée Punta Trujillo, les Espagnols ont célébré la première messe sur le continent américain. Ensuite, ils ont dirigé leur expédition vers l’est, où et comme nous le savons maintenant en temps d’ouragan les vents sont terribles, pendant plusieurs semaines ils ont été secoués par les tempêtes jusqu’à ce que le 12 septembre, quand ils ont atteint un cap et l’ont doublé, le calme est arrivé. Christophe Colomb a nommé ce cap Cabo Gracias a Dios, une séparation naturelle du Honduras et du Nicaragua.

Colomb est venu toucher les terres panaméennes, mais comme cela s’est produit lors des précédents voyages, il est retourné en Espagne sans avoir atteint les objectifs proposés depuis son premier voyage. Il est mort à Valladolid en 1506. Mais les malheurs viendront quand, un an plus tard, un livre cartographique sera publié où un navigateur florentin nommé Americo Vespucci, assurera que tout ce qui a été découvert depuis le premier voyage de Colomb n’est pas des terres orientales, mais un nouveau continent.

Lorsque la couronne espagnole a décidé de priver Christophe Colomb de ses titres, elle a mis fin au monopole que cette famille détenait sur la navigation aux Indes, ouvrant ainsi de nouveaux débouchés à d’autres navigateurs qui se sont lancés dans un grand nombre d’expéditions ou de « petits voyages ». Parmi les nombreux marins qui se sont aventurés sur les côtes, il y avait des gens comme Pedro Alonso Niño découvrant le Venezuela, Bartolomé Ruiz découvrant l’océan Pacifique, etc.

La Couronne espagnole ne se procurait pas les épices des Indes. Mais à la place, il a obtenu quelque chose de beaucoup plus important : la possibilité de construire un grand Empire. Dans les expéditions de conquête ultérieures, les rois catholiques ont vu leurs objectifs satisfaits.

Les métaux précieux américains et l’exploitation de la main-d’œuvre autochtone ont enrichi l’Espagne, et ils ont été intégrés à l’économie européenne, contribuant à sa transformation.

Conséquences de la découverte de l’Amérique

Chaque 12 octobre, la découverte de l’Amérique, faite par Christophe Colomb en 1492, est commémorée. Avec elle s’ouvre l’un des chapitres les plus complexes de l’histoire universelle.

Elle concerne la société européenne moderne naissante et ses voyages d’exploration, les civilisations originales de l’Amérique et le début d’un empire colonial qui durera des siècles. Et, au milieu de tout cela, un navigateur avec un projet risqué et un destin que personne n’avait prévu : la découverte d’un nouveau continent.

Cette découverte a changé le cours de l’histoire, et bien qu’il soit difficile de penser ou de savoir ce qui se serait passé si Colomb avait suivi une autre route, il semble clair que la découverte de l’Amérique a signifié une grande richesse pour l’Europe, bien que peu, voire aucun, bénéfice pour ceux qui ont peuplé ces terres à cette époque.

Outre la conquête des territoires américains, il convient d’ajouter que l’arrivée des Européens a également signifié un effondrement démographique de la population indigène, principalement dû à des génocides aveugles, ou à l’arrivée de maladies épidémiques contre lesquelles les indigènes ne disposaient pas de défenses biologiques.

Christophe Colomb a-t-il vraiment été le premier à découvrir l’Amérique ?

Bien qu’il soit prouvé, avec tout ce qui a été dit, l’importance de Christophe Colomb dans la découverte de l’Amérique, la vérité est que l’histoire a montré que ce n’est pas ce navigateur qui est arrivé le premier sur les côtes de ce pays.

En fait, on sait que 500 ans avant l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique, les Vikings ont été les premiers à découvrir le vieux continent et non seulement cela, mais le Viking Leif Ericson et sa troupe sont arrivés à ce qui est maintenant connu comme l’Amérique du Nord où il a établi une colonie sur l’île de Terre-Neuve, comme le prouvent les restes de colonies vikings trouvés par les archéologues dans la région, qui datent de l’an 1000 environ.

Outre les Vikings, il existe également une légende selon laquelle un moine irlandais du nom de Brendan aurait réussi à atteindre l’Amérique au VIe siècle, dans l’idée de trouver le paradis. A cela s’ajoute la preuve que des marins portugais étaient déjà arrivés sur le continent bien avant Christophe Colomb, en 1424.
D’autres croyances soulignent le fait que les Phéniciens, qui étaient une civilisation vraiment avancée avec des records exceptionnels en matière de navigation, ont peut-être voyagé en Amérique en 1600 av. Sur de nombreuses cartes de l’époque, il y a des îles marquées qui semblaient être une invention mythologique, mais qui auraient pu faire partie de leurs découvertes lorsqu’elles ont atteint la côte du vieux continent.

Commémorations de la découverte de l’Amérique

Le 12 octobre 1492, Christophe Colomb débarque en Amérique, après un long et tourmenté voyage qui commence le 3 août de la même année depuis Palos de la Frontera (en Espagne), dans ce qu’il croit être les Indes. Le navigateur était en effet convaincu qu’il était possible de « chercher le Levant depuis l’Occident », une conviction également soutenue par la célèbre lettre du cartographe Paolo dal Pozzo Toscanelli à Alphonse V du Portugal, bien connue de Christophe Colomb, dans laquelle il était dit que la route la plus courte vers l’Asie était la route de l’Atlantique.

La date qui a irréversiblement changé l’histoire et l’équilibre mondial, ainsi que la conception que l’homme a de lui-même et du monde, est commémorée avec le « Columbus Day », un événement qui est célébré depuis 1869 et est devenu une célébration officielle aux États-Unis depuis 1937, lorsque le président Franklin Delano Roosevelt en a décidé ainsi. Par commodité, la célébration a lieu le deuxième lundi d’octobre. Cette année, l’anniversaire a donc été célébré le 10 octobre, avec le traditionnel défilé le long de la Cinquième Avenue, avec des fanfares, des chars et des figures.

Mais ce n’est pas la seule célébration concernant la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. En Espagne, le 12 octobre est le Día de la Hispanidad ou Día Nacional de España. Bien qu’il commémore l’union des royaumes d’Espagne en 1492 en une seule monarchie, il célèbre également l’arrivée de l’expédition de Christophe Colomb en Amérique.

En Amérique du Sud, cependant, la célébration n’a rien de joyeux ni de festif et bien que le 12 octobre soit un jour férié, la vérité est que la célébration est davantage considérée comme un rappel de l’invasion ultérieure qui a entraîné l’arrivée de Colomb que comme une véritable « découverte ».

Compte tenu des critiques que la commémoration de la Journée de Colomb a en fait provoquées depuis 1977, elle est également célébrée comme la Journée des peuples autochtones, qui a été établie lors de la Conférence internationale sur la discrimination à l’égard des peuples autochtones dans les Amériques (à Genève).

Aux États-Unis, dès 1968, le gouverneur de Californie de l’époque, Ronald Reagan, a signé une résolution établissant une journée connue sous le nom de « American Indian Day », qui devait être célébrée le quatrième vendredi de septembre. Toujours en Californie, en 1992, le conseil municipal de Berkeley, en Californie, a déclaré le 12 octobre « Journée des Amérindiens ». De plus en plus de communautés aux États-Unis demandent un changement qui permettrait également de commémorer les populations amérindiennes, afin d’honorer l’héritage ET la contribution historique et culturelle. C’est pourquoi certains États, comme l’Alaska, Hawaï, l’Oregon et le Dakota du Sud, ont remplacé le Columbus Day par le Native American Day, tandis qu’en 2014, Seattle a voté pour changer le nom du Columbus Day en Indian Day.

Les aliments qui sont arrivés en Espagne

Sans aucun doute, les aliments les plus populaires étaient les fruits et les légumes, dont on se demande encore comment ils sont arrivés en bon état après avoir traversé l’océan, mais on peut voir que de nombreuses civilisations ont accepté ces aliments et en ont fait la base de leur alimentation.

Les tomates et les poivrons qui sont arrivés du nouveau continent, ont été la base de l’Espagne et de la côte européenne, ont commencé avec le régime méditerranéen avec des aliments riches en antioxydants et riches en vitamine C. Les haricots et les pommes de terre, semblent évoluer dans les cuisines et créer des ragoûts, surtout dans la cuisine espagnole. Et pas seulement la cuisine, mais grâce à la pomme de terre, un aliment dense, riche en nutriments et à satiété, a sauvé de nombreuses civilisations en temps de famine, en Europe centrale.

Les aliments les plus exotiques étaient sans aucun doute le maïs et l’avocat. La dinde est également arrivée, comme source de viande et bien qu’elle n’ait pas été complètement adaptée ici, au début, de nos jours, après avoir connu les bienfaits de ces produits du terroir, surtout de l’avocat, elle est apportée et cultivée en grande quantité pour la consommation quotidienne.

Et la vedette des produits exportés d’Amérique vers l’Espagne était le cacao. C’est devenu un mets délicat auquel peu de gens pouvaient accéder. Elle se déplaçait surtout parmi les hauts échelons de la noblesse, qui partageaient ce fruit pour leur plus grand plaisir.

La nourriture qu’ils ont envoyée d’Espagne

Bien sûr, si l’Espagne a apprécié ses débuts avec le régime méditerranéen, ses avocats, sa dinde et est devenue folle avec le cacao, elle a également réagi positivement en termes d’alimentation car elle a décidé d’envoyer en Amérique des produits typiques de la terre qui sont maintenant la base de son alimentation.

Ils ont accueilli à bras ouverts des sources de viande telles que le porc, le bœuf et le poulet, qui sont à la base de nombreux plats sud-américains, et le blé et le riz, qui sont toujours dans leur assiette, comme le pain dans la nôtre, ont été exportés d’Espagne vers le nouveau continent.

Ils ont exporté des fruits comme les oranges, les pommes et les raisins qu’ils aiment tant dans le sol péruvien et ils ont envoyé du miel, qui de nos jours, est aussi la base de beaucoup de leurs bonbons, parce qu’ils se sucrent avec cela. Mais ce qui ressort le plus, c’est leur appréciation de la banane exportée des îles Canaries vers l’Amérique, pour être le fruit des plats sucrés et salés les plus succulents.

Depuis la découverte de l’Amérique, la nourriture a beaucoup évolué. Si nous commençons à réfléchir à la façon dont ils mangeaient auparavant et à ce qui se serait passé s’ils n’avaient pas fait cet échange de culture gastronomique, nous serions face à une civilisation, totalement différente.